L’être humain est unique. Les scientifiques n’arrêtent pas de nous le rappeler, surtout avec l’avènement des empreintes digitales et des nouveaux téléphones portables. Chaque être humain est différent, c’est un fait. Cependant, malgré les différences, nous naissons dans des groupes, des communautés auxquelles nous appartenons. Nous avons de ce fait des cultures et des traditions, toutes aussi particulières qu’uniques. Nous aborderons aujourd’hui un élément de la culture japonaise : les kamen. Les kamen sont des masques traditionnels du japon.
C’est quoi un kamen ?
Un kamen est un masque sculpté dans du bois et laqué qui présente une expression du visage. Il s’agit d’un objet d’art datant déjà de la préhistoire. Les kamen étaient fait à base d’argile puis progressivement ont commencés à être sculptés dans le bois. Encore appelés « les visages passagers », ils ont été importés de la Corée pour les spectacles, le chant ou la danse. Ils étaient également portés pour les cultes religieux. C’est un symbole de la culture traditionnelle nippone, conservée à ce jusqu’à ce jour grâce aux théâtres. Le masque, lorsqu’il est porté, peut exprimer différentes émotions en fonction de l’inclinaison grâce aux jeux d’ombre.
Quel est leur rôle ?
Si au départ ils étaient aussi utilisés dans les rituels comme le gigaku, le plus grand usage qui est ait des kamen est leur utilisation dans l’art. Ils sont présents au niveau des théâtres, des opéras ou dans les films et dans les fêtes traditionnelles. Certains sont pratiques, d’autres simplement décoratifs. L’acteur, en portant le masque, fusionne avec le personnage. Il existe autant de masque possible qu’il y a de personnages. Dans le théâtre de Nô par exemple, les masques sont appelés des Nômen. Et il y en a 250 au total. Les masques peuvent représenter des divinités, des démons, des esprits ou des personnages de contes très anciens.
Quels sont les types de kamen qui existent ?
Comme nous avons pu le découvrir, il existe plusieurs types de visages passagers. Il y en a pour chaque expression du visage et pour chaque personnage. Nous avons donc le Kitsune, l’Oni, Hannya, Hyottoko, Tengu, Okame, Namahage, Men-Yoroi, Kappa, Bugaku et Onnamen. Notez que chacune de ces catégories de masque fait référence à un personnage ancestral et à une histoire légendaire. Ces catégories renferment encore des sous-catégories.
Le Kitsune par exemple fait référence au messager d’Inari, dieu de la fertilité et de l’agriculture. C’est l’un des masques les plus connus et les plus reconnaissables. Les sous-catégories qu’il y a sont le Tanoshi, Heiwa, Shinsetsu, Yumei, Nigiyaka, Kantan, Yowai, Mazui, Karei, Kenzai, Kirei et Daisuki. Beaucoup, n’est-ce pas ?
Hannya a aussi une histoire intéressante. Il s’agit d’une femme démon jalouse. Il représente une palette d’émotions selon l’orientation du masque. Il y en a trois catégories : le blanc, le rouge et le rouge sombre. Tengu est aussi populaire que Kitsune. Il représente un dieu shintoïste. Il est même immortalisé depuis des années dans les emojis de nos téléphones portables. C’est le visage rouge vif, nez saillant et expression grincheuse. Vous voyez ? Vous en aviez déjà vu quelque part.